Il est dit quelque part que la fin justifie les moyens. Cette fin de siècle peut-elle justifier les moyens du monde entier en sachant qu’autant que les riches deviennent plus riches, autant que les pauvres deviennent plus pauvres? Il faut tout d’abord que les grandes institutions internationales rééquilibrent le monde avant de parler de PAIX pour le nouveau millénaire. La guerre a toujours été l’œuvre des grandes puissances pour maintenir les pays moins avancés sous leur tutelle; politiquement, économiquement, culturellement er même idéologiquement. Les hommes politiques se mettent ensemble pour parler de PAIX au cours des siècles, cependant ils font bastonner d’autre part, ceux-là qui sont contre leurs organisations. Mais elles oublient que l’handicap le plus grave après la guerre ou une catastrophe naturelle malgré l’évolution de la science c’est qu’on n’arrive pas encore à inventer une prothèse pour pallier à l’esprit de ceux-là qui ne sont amputés d’un bras ou d’un pied mais qui souffrent de psychose de peur et qui seront devenus pour le reste de leur vie des maniaco-dépressifs.

Les hommes tout comme les animaux se battent de très souvent rien que pour dominer les plus faibles. La leçon psychologique de cette lutte pour la conservation du territoire s’avère très intéressante. Prenons par exemple le rapport entre un homme et un chien qui se croisent brusquement sur la même voie; le chien se met tout à coup à aboyer pour ainsi cacher sa peur, et l’homme recule pour en faire de même. Par la suite, le chien reprend l’attaque pour devenir le plus menaçant cependant, l’homme lui-même cherche à contrôler la situation dépendant de sa bravoure. Cette analyse est aussi valable dans les relations des pays amis, si on vous attaque vous vous repliez l’ennemi avance beaucoup plus. Par contre si vous répliquez du tac au tac l’ennemi sera obligé de modifier son plan de bataille sinon, rétrograder pour se fortifier afin de la gagner, ou enfin abandonner surtout quand il observe que votre force de combat surpasse la sienne. Donc à ce moment la PAIX devient un facteur nécessaire pou lui.

Dans la conception du colonialiste la PAIX c’est de rien ne dire à tout ce qu’on vous dit ou tout ce qu’on vous fait. Ce n’est non plus porter une réplique à une situation donnée qui va à l’encontre votre intérêt. C’est plutôt accepter tout sans se rebiffer jusqu’à la fin. Toutes ces organisations internationales qui réclament la PAIX ne la demandent pas au nom de la pauvreté: de la guerre, de la famine dans le monde, des  incarcérés dans les prisons et aussi pour ceux qui sont dans les ghettos. Au contraire, c’est une PAIX qui favorise l’ingérence sans réserve dans les affaires internes des pays dits pauvres, et qui ouvre assez d’espace pour l’acceptation de la MONDIALISATION, de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) etc. Ce qui engendre une atroce traumatise ces pays sous-développés qui ne comprennent rien de rien de la situation internationale d’alors.

Par ailleurs, nous avons tous peur que la terre tremble ou redevienne froide comme avant. Qu’ensuite la glace se refonde pour provoquer à nouveau un déluge où les pays développés, les pays en voie de développement et les pays sous-développés seront tous immergés dans l’eau froide qu’aucune technologie de pointe ne pourra les protéger. Nous avons tous peur de ceci et de cela, c’est comme si notre peur pourrait nous épargnera de ce qui doit être arrivé et pourtant la France, l’Inde, Taiwan, le Mexique, Haïti, la Turquie, les Etats-Unis d’Amérique, le Venezuela, l’Indonésie, la Thaïlande pour ne citer que ceux-là ils ont été tous l’objet de fortes pluies qui ont détruit des milliers de vies et de biens. Toutes cette peur c’est parce que nous avons oublié que Jéhovah nous promet de ne plus détruire la terre ni par l’eau, ni par le feu et ni par le vent. Plus loin, il est écrit dans la Sainte Bible aux I Théssalonitiens 5 verset 2; «Quand les hommes diront PAIX et SURETE alors une ruine soudaine les surprendra comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte et ils n’échapperont point.» Donc en définitive, la PAIX que ces institutions internationales réclament n’est qu’une trompe l’œil. Entre autre, elles savent mieux que c’est pour bafouer les plus faibles qu’elles inventent le mot de PAIX pour le nouveau millénaire.

Chez nous en Haïti, pour justifier leur présence depuis de très longues années dan le pays, ces institutions se changent comme des caméléons tantôt MANUH, tantôt MIPONUH, tantôt MINUHA ou enfin MINUSTAH. Entre temps, la situation du pays s’empire à tous les niveaux. Ces dits amis ont réaménage certaines écoles classiques, ça il faut le dire. Et ont construit à ce qu’on sache une seule route du nom de Boulevard Harry Truman. Primo c’est le nom d’un ancien président Américain, secundo il mène à l’Ambassade Américaine. Tout ceci n’est pas le fruit du hasard, tout à une raison d’être bien déterminée.

On peut remarquer, ce qui paraît-il nous empêcher de résoudre nos problèmes. C’est que nous nous référons trop à des écrivains passé qui voyaient la situation politique et sociale à partir des faits sociaux de leur temps? Cependant, les choses ont changé et les individus aussi, donc ces principes pour résoudre nos problèmes de l’heure ne sont plus valables. Notre pays a besoin d’hommes et de femmes de notre époque qui pensent et écrivent pour le moment même afin que la jeunesse estudiantine puisse sortir du carcan du sous-développement intellectuel. Sinon, nos filles et nos fils auront à nous faire de rudes reproches comme nous les faisons maintenant à ces instituteurs d’autrefois. Ce sont toutes ces informations sociales qui vont nous imposer avec rigueur à nous allier aux nouvelles méthodes scientifiques fruits des chercheurs contemporains. Et qui évoluent au jour le jour avec les expériences, les analyses, les techniques et les recherches nouvelles dans n’importe quel domaine scientifique que nous soyons capable de vérifier au moment même. Notre devoir aujourd’hui étant jeunes responsables c’est d’inculquer à nos enfants une éducation scientifique fondée sur le développement dynamique durable. D’un coup nous construisons ensemble pour les années à venir la base du développement en Haïti.

Pour ce faire, comme nous l’avions dit tantôt il nous faut l’aide des psychologues et des sociologues qui pourrons nous aider à centre ce problème nous ronge à tous les niveaux de la société haïtienne. Prenons par exemple la séquestration organisée qui engendre en chacun de nous un sentiment de peur. Il n’est aucun citoyen haïtien à quelque soit la classe sociale qu’il appartient qui en laissant sa maison un matin, un après-midi, ou un soir sans avoir à l’esprit qu’un acte de banditisme va être commis sur sa propre personne. Donc il doit se préparer soit pour laisser sa peau (ce qui se fait à 75% des cas) ou s’enfuir pour ne plus retourner dans cette zone. Tout se passe comme si ça faisait partie de notre culture.

La question qu’on se pose c’est jusqu’ou ce phénomène va-t-il s’arrêter? Tout ce fait comme si c’était normal. On a l’impression que personne ne veut pas toucher la plaie du doigt et même ceux-là qui ont le droit de le faire. En un sens, on peut constater que les illégaux prennent l’avant-garde chaque jour sur les légaux dans le pays. Pour ainsi dire, les bandits circulent aisément au vu et au su de tout le monde avec n’importe quelle arme, personne n’ose les interroger pas même les policiers des Nations-Unies de peur de se faire tuer après. Et pourtant, le policier haïtien doit cacher même la nuit voire le jour ses matériels de travail légalement reconnus incluant son uniforme s’il ne veut pas se faire abattre en pleine rue sans qu’il y ait aucune démarche d’enquête après.

Et pourtant des soi-disant amis se casernent dans nos points stratégiques dans le pays arguant qu’ils sont là pour nous assister dans la démarche vers la démocratie. Si un policier meurt ça ne dit pas grand-chose, par contre si un policier même en cas de légitime défense tue l’un de ces bandits, ces dits amis l’accusent de crime  et par conséquent il doit être jugé, condamné et même révoqué de l’institution. Ils nous disent pour nous calmer que la situation est pire chez eux comme si nous devons insérer ce catastrophique fléau dans notre tradition haïtienne. Ce qui nous est extrêmement impossible.

Néanmoins, une simple constatation des faits nous en décrivent la situation à savoir si la tête est malade le corps l’est aussi bien, n’est-ce pas? C’est dire que certains de nos dirigeants ont échoué dans leurs taches à force d’avoir de la bureaucratie dans leur tête et de l’amateurisme dans leurs actes. Par ailleurs, dans les pays sous-développés la majeure partie de ceux-là qui sont placés au timon des affaires de l’Etat sont dans les cinquantaines au moins sans exagération aucune. C’est ce qui fait que les jeunes cadres sont mis à l’écart malgré leurs bagages intellectuels. Et pourtant, l’avenir n’appartient qu’à eux, au lieu que le gouvernement les intègrent dans le processus du développement ils les envoient plutôt ailleurs de peur que ces nouveaux ne les remplacent pas. C’est ce qui fait que le Canada, les Etats-Unis, et la France surtout accaparent nos jeunes cadres avec un simple visa ou une résidence pour entre dans leur pays. Cependant, ils seront marginalisés et acceptés des emplois en dessous de leurs connaissances académiques une fois qu’ils sont là-dans.

Au contraire, dans les pays avancés on voit plus de jeunes au pouvoir que de vieux parce que pour eux le dynamisme, la rapidité de penser, la porté de réflexion du jeune homme réagit plus rapidement que celle du plus âgé. En outre, c’est l’avenir de ces jeunes, et celle de leur famille, qui en dépendent. De ce fait, ils doivent se livrer corps et âme pour rendre leur passage dans quelque soit l’administration privée ou publique une expérience réussite pour le futur, d’où leur participation dans le développement du pays.

Le développement est ce que nous disons chaque jour un besoin de boire de sexe, et de manger, qu’on doit satisfaire de toute façon. Ce qui signifie le jour ou le peuple haïtien se le veut vraiment il le satisfera, nous en sommes sûres. Les dures années de l’embargo ont justifié bien ce fait, nous avions appris à vivre avec nos faibles moyens et nous avions passés trois ans de survivance. Chez nos voisins Cubains, ils ont maintenant plus de quarante ans sous l’embargo international et pourtant regarder le niveau de vies des cubains du fidèle Fidel Castro. Cette expérience doit nous servir à chercher de par nous-mêmes sans l’aide de ceux-là qui disent nos amis mais qui se réjouissent de nos misères et qui gagnent de notre situation chaque jour et de tous nos problèmes d’infrastructures auprès des organisations internationales en notre nom. Une conscientisation de tout un chacun engendra bientôt ce noble besoin de développement dans l’esprit de chaque haïtien qu’il soit directeur; ingénieur, instituteur, marchand, technicien, docteur et autre… C’est sûr qu’ensemble nous devons travailler pour y arriver.

Celui qui aime son pays et qui tient à son développement doit le concevoir dans tous les paramètres possible. Ainsi, il doit diriger son institution comme il dirige sa propre cellule famille, en considérant ses employés comme ses propres enfants. Les biens meubles et immeubles de cette organisation comme ceux de sa propre maison. Nous pensons que de telle attitude mettra fin à toute dilapidation des caisses de l’Etat dans toute sa dimension. N’est-il pas vérifiable certaines fois qu’une mauvaise gestion du foyer familiale a toujours une répercussion forte sur la gestion de l’institution qu’on dirige quelle soit privée ou publique? On ne peut vraiment pas attendre grand-chose d’un dirigeant qui ne s’entend pas bien avec sa femme, ses enfants, ses parents et mêmes ses amis.

Heureux ceux-là qui dirigent en pensant aux autres et qui leur donnent le peu qu’ils possèdent. Et malheur aussi à ceux-là qui en reçoivent et qui ne le partagent pas à leur entourage qui en attend impatiemment. Dans de telle situation économique la seule et unique chose qui détient un homme ou une femme en vie en Haïti c’est le rêve. Il ou elle pense qu’un jour à l’hombre de belles maisons de leurs dirigeants tout en étant dans leur taudis leurs rêves deviendront une réalité. A force de rêver, les jours passent ils ne voient pas même pas qu’ils trépassent recroqueviller dans leur trou désespéré. Nous devons tenir compte de cette réalité sociale criante pour pouvoir parler de PAIX dans le pays.

Cette PAIX que l’on souhaite pour les années à venir ne pourrait être l’œuvre de l’homme car l’égoïsme; la haine, la jalousie, l’hypocrisie, l’avarisme l’emportent sur les bonnes habitudes d’autrefois. On croit que c’est la meilleure façon de vivre avec les autres malgré toutes les différences qui nous séparent. L’important c’est de passer l’éponge sur tout ce qui pourrait nous séparer même si quelque fois la querelle dépasse les mesures de relations humaines. Nous souhaitons à chacun de vous d’avoir un esprit développé dans chaque chose que vous faites pour ce nouveau millénaire. Et sans même le remarquer vous changerez tout l’ordre des choses: Celui de votre pays, de votre quartier, de votre famille, de vos amis, de votre bureau, des rues que vous fréquentez et enfin de votre façon de penser.

Lominy Gunce
Etudiant en 3è année Sociologique
A la Faculté d’Ethnologie
Décembre 1999
01/14/2010

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